Les élèves de 6B ont rencontré Sandrine Beau, l’auteur de «Traquées», par Skype.
Un beau moment d’échanges pendant lequel les élèves ont pu poser leurs questions à Sandrine mais aussi lui offrir deux surprises en direct.
Le blog de Sandrine ICI parlant de la rencontre et un extrait de l’échange ci-dessous.
– Comment vous est venue l’idée d’écrire «Traquées»?
J’avais envie de raconter l’histoire de deux sœurs qui s’entendent bien comme mes filles et deux sœurs qui se retrouvent sans leurs parents.
– Pourquoi ce titre «Traquées»?
Je voulais un titre qui fasse peur.
– Comment expliquez-vous qu’Annabelle obéisse aussi complétement à sa Maman?
Sa Maman lui avait bien dit que si elle ne rentrait pas une nuit, elle devait emmener sa petite sœur et suivre l’itinéraire prévu. Dans une situation stressante, on obéit mais elle n’a pas obéi totalement car elle a pris son téléphone.
– «Traquées», est-ce une histoire vraie?
Non, tout est inventé à part le caractère des filles, c’est celui de mes filles.
– Comment choisissez-vous les prénoms de vos personnages?
J’aime mettre des prénoms qui n’existent pas comme Miette dans mon roman «Toute seule dans la nuit». Et puis quand je rencontre des classes et qu’un prénom me plaît bien, je demande à l’élève si je peux utiliser son prénom dans un de mes romans.
– Et le choix des lieux?
Dans «Traquées », c’est la région de mon enfance.
– Vérifiez-vous vos infos?
Je trouve des gens pour avoir des infos. Pour le coup du téléphone portable, j’ai demandé à un officier de police judiciaire.
– A quel moment de la journée écrivez-vous? A la main?
J’écris le matin à la main et je tape mon texte l’après-midi.
– Où travaillez-vous?
Dans ma cuisine-bureau, le matin et l’après-midi dans le salon ou dans mon jardin, l’été.
– A l’école, étiez-vous bonne en français?
Pas trop mauvaise mais pas très bonne en maths.
– Depuis quand écrivez-vous?
Je n’écris pas depuis longtemps. Mon premier livre, «L’hippopotin» est sorti il y a 7 ans. Avant j’ai fait plusieurs métiers: clown, miss météo … C’est animatrice radio le métier le plus long que j’ai fait.
– Qu’aimez-vous écrire?
J’aime écrire des romans policiers et des sujets sérieux. Dans « La porte de la salle de bain», c’est un sujet sur la puberté quand le corps change et je me suis rappelée que le regard de certains adultes change aussi.
– Petite, aimiez-vous lire?
C’est ma Maman qui m’a donné le goûtdes livresen me lisant des histoires. A partir de 11 ans, j’ai lu la bibliothèque de mes parents.
– Quel livre vous a rendu célèbre?
On ne peut pas dire que je suis célèbre mais le livre qui a le plus marché, c’est «Le petit chaperon rouge qui n’était pas rouge».
J’ai détourné le conte du Petit chaperon rouge. La petite fille est vêtue d’une chapka bleue. Cela se passe en Russie, elle part sous la neige apporter un pot de miel à sa grand-mère malade et rencontre en chemin un ours. J’ai fait plusieurs fins et on peut même imaginer sa propre fin.
– Avez-vous coopéré avec d’autres écrivains?
Oui, «Roulette russe: Noël en juillet» avec Anne Gaëlle Balpe et Séverine Vidal et aussi pour « On n’a rien vu venir», on était 7.
– Quel auteur rencontré avez-vous préféré?
Je rencontre d’autres auteurs lors des salons du livre et un auteur qui m’a marqué, c’est Hubert Ben Kemoun. Et aussi Aurélie Neyret qui dessine «Les carnets de Cerise».
– Quel est votre livre préféré?
C’est une question piège… «La vie devant soi » de Romain Gary. Mais j’ai eu un coup de cœur pour le dernier livre d’Hubert Ben Kemoun, «La poule de Pâques». J’aime beaucoup «Les carnets de Cerise», «Les petites reines » de Clémentine Beauvais et aussi «Envole-moi» d’Anne-Lise Heurtier.